Race report – Marathon des Causses

Festival des Templiers

Festival des Templiers

Après avoir goûté l’an dernier au “festival des templiers” à Millau, Catherine sur la VO2 Trail (20k 750m D+), et moi sur la Monna Lisa (30k 1100 D+), nous avions décidé  de nous inscrire tous les 2 sur une distance plus longue cette année. Et c’est avec le marathon des causses (~38k 1700m D+) que nous avions décidé de terminer la saison 2014.

3 semaines après le NatureMan, c’est bien reposé que nous prenions le départ. En effet ces dernières semaines ont été particulièrement légères coté entrainement. Notamment 2 séances de course à pied cette semaine, une “longue” de 16k le WE dernier en forêt et un footing Mercredi.

Arrivés à Millau samedi matin la journée s’annonce magnifique avec un grand ciel bleu et une température qui devrait dépasser les 20° pendant la course. Le temps de retirer nos dossards, de récupérer le buff des templiers offert cette année, de passer faire quelques achats au salon du trail, et il est déjà l’heure de se rendre au départ (13h15).

A ce moment là, je pense (sérieusement) que nous mettrons environ 6h avec Catherine pour boucler la course, en arrivant juste avant la nuit. Comme on va le voir, j’étais carrément à coté de la plaque en me basant sur ma moyenne horaire de l’année dernière ! Coté stratégie de course, nous ferons la course séparément histoire de chacun courir à sa main, mais nous essayerons de partir aux avant-postes histoire de ne pas répéter mon expérience de 2013. En effet, l’an dernier j’étais parti dans les derniers et du coup, j’avais perdu énormément de temps à chaque montée et rétrécissement 🙁 Pour être tranquille, nous nous rendons sur la ligne relativement tôt, et partons dans les 10 premiers rangs. Cela suffira à laisser passer les plus rapides sur les 3 kilomètres jusqu’à la première difficulté, mais en restant devant la majorité pour aborder celle-ci.

Sur le départ

Sur le départ

13h15, c’est le départ sous la musique d’Era, comme d’habitude. Ça part vite, très vite et je perd rapidement contact avec la puce. Les 2 à 3 premiers kilomètres sont abattus rapidement à quasiment 13k/h (un peu rapide pour cette distance …) mais je préfère rester dans le flot. Il sera toujours temps de se reposer dans la bosse de Carbassas. D’ailleurs rapidement on quitte la route à droite pour prendre les chemins et attaquer la fameuse bosse : 2k à 21% de moyenne, ça calme … et ça commence à coincer pour certains, mais de mon coté après l’effort des premiers kilomètres, je récupère 🙂 Une fois la bosse passée, on rejoint le plateau du Causse et on en profite pour dérouler dans une des parties les plus agréables du parcours, sur des singles qui passent dans les buis. Rapidement on atteint la première descente et remontée sur le causse. Une fois revenu sur celui-ci, nous y resterons jusqu’au ravin de la Monna. S’enchainent alors les chemins plus larges, sabloneux ou rocailleux. C’est dans les premiers kilomètres sur le causse, que dans un passage rocailleux, je me fais bousculer par une concurrente que je double. Je trébuche sur un rocher, et je pars en vol plané dans un champ de rochers. Bien cru que j’allais y passer sur le coup 🙁 J’essaie de me rattraper avec les mains, mais impossible avec le terrain et au dernier moment, j’arrive à amortir ma chute  (si on peut dire …) avec mon épaule droite au lieu de ma tête. Je me relève, les 2 mains en sang, le genou touché, et le bras droit insensible du cou à la main. Sur le coup, je pense m’être re-cassé la clavicule droite. Le temps de poser mon sac, et je me rend compte que si j’ai bien cogné au niveau de l’épaule, il n’y a rien de grave, si ce n’est un bel hématome et une grosse douleur. Je repars tranquillement et je me reconcentre sur ma course avec l’objectif de reprendre les personnes qui m’ont doublé pendant ces quelques minutes. J’arriverai à maintenir sans problème une allure de 5:30 à peu près sur toutes les portions où l’on peut dérouler, en marchant dès que ça monte un peu plus fort, et en conservant mon cardio entre 160 et 165 BPM, soit mon rythme “marathon”. Arrivé au 20e kilomètre, les difficultés commencent pour certains, partis sans doute trop rapidement ou mal hydratés. Je commence à doubler des concurrents arrêtés au bord du chemin avec des crampes, et je n’arrêterai plus jusqu’à l’arrivée. Faut dire que de mon coté, vu la chaleur, je suis parti avec 2,5L de liquide pour tenir les 25k avant le premier point d’eau. Cela ne sera pas de trop, et au total, je boirai 5L de liquide, j’avalerai 4 SaltSticks et 5 gels PowerBar. Je continue sur le même rythme sans aucune difficulté pour courir, et une fois passé la ferme du Cade (ravitaillement au 29e kilomètre), je réalise que je ferai moins de 5h ! Je repars tranquillement à la même allure jusqu’à la descente sur Millau, toujours aussi terrible ! Pour moi, la partie la plus dure du parcours, avec une descente dans les blocs de rochers, puis la terre glissante entre les buis, et enfin les 2 derniers kilomètres en chemin pierreux courus à fond et qui tuent les ischios !

Dernière montée dans les marches pour enfin passer sous l’arche d’arrivée. Rapide coup d’oeil à l’écran qui affiche le classement à l’arrivée, et je réalise que je suis 186e (sur 1000 au départ) en 4h53 ! A ce moment là, c’est idiot, mais l’émotion monte et j’en pleure de joie. Avec mes mains et mon épaule en sang, les femmes qui donnent les T-shirts Finisher sont à 2 doigts d’appeler les secours avant que je leur explique que tout va bien 😉 Je sors mon téléphone pour regarder où en est Catherine, et je suis rassuré quand je vois qu’elle est passé au dernier ravitaillement seulement 27′ (!!!) derrière moi, avec une heure d’arrivée estimée à 18h47. Le temps de manger, de m’étirer et je rejoins la ligne pour la guetter. Ligne qu’elle franchira quasiment dans le temps estimé à 18h44, bien avant la nuit, et surtout aussi bien avant les 6h que l’on avait prévu. Elle arrive 375e (25e  V1F) en 5h29 !

Finisher Marathon des Causses

Finisher Marathon des Causses

De quoi bien terminer une année bien remplie, avec un bilan plus que positif et l’envie de s’aligner tous les 2 l’an prochain sur une course plus longue. Certainement pas les templiers (72k), mais sans aucun doute l’intégrale des causses et ses 60k 🙂 histoire de se faire une belle ballade.

Coté course, 38.2 k / 1 700m D+ en 4h53, à 160 BPM de moyenne (soit pile poil mon cardio cible marathon), sans aucune dérive cardiaque sur la durée. A l’arrivée aucune douleur musculaire ou articulaire (à l’exception de mon genou et de mon épaule bien sûr …), et la capacité à prolonger l’effort sans aucun problème. Idem pour la puce. Ce qui est de bon augure pour son IronMan l’an prochain 😉

Maintenant place à une trêve inter-saison bien méritée de 2 à 3 semaines pour récupérer physiquement et psychologiquement, se changer les idées, et repartir de plus belle en 2015 🙂

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