446k/14h17/175W NP – Retour sur une belle balade à vélo
Retour sur ma sortie vélo du Samedi 26 Juin 2021 (https://www.strava.com/activities/5534170800) …
L’idée (saugrenue) a germée l’an passé pendant le confinement, mais à la base c’était un aller-retour chez mes parents à Nevers sur deux jours. Puis avec l’expérience des sorties de 200 à 320 kms depuis l’an dernier, et en l’absence de courses cette année, cela s’est transformé en « pourquoi pas en profiter pour faire 400 bornes » !? En tablant sur 30k/h de moyenne, cela fait un peu plus de 14h, l’idéal a faire en Juin. Pas envie de transformer mon vélo en camping ou d’y passer la nuit 😉
Avant tout, j’aimerai répondre à quelques questions récurrentes ?
- Non, personne ne m’a obligé à faire ça 🤣
- Non, ce n’était pas un “entrainement” en tant que tel (mais il y aura des bénéfices, c’est certain)
- Non, je n’ai pas eu mal aux fesses (aucun chaffing, aucune douleur, zéro, nada, niente !)
Ceci étant dit …
Coté équipement
“Plan for Worst Hope For The Best” comme d’habitude :
- Cuissard court et en haut, maillot vélo manches courtes 2EP (on le met pour les grandes occasions 😉 et il est léger), avec une sous-couche manche longue Ekoi, et kway Castelli pour la première heure sous la pluie
- P5 Disc pour 2 bonnes raisons : la première cela va plus vite qu’un vélo de route et le parcours est plat (1500m de D+ en 450kms …), et la deuxième je suis super bien sur ce vélo où je peux rester des heures en position CLM sans gêne (j’y resterai certainement entre 11 et 12h au final 😱). Roues ENVE 7.8 avec pneus de 28 gonflés à moins de 5 bars pour le confort et le roulant.
- Casque CLM pour le confort (visière & pas de coup de soleil). Avec les températures annoncées et l’intensité faible, je ne serai pas dérangé par la transpiration.
- Sac à dos Salomon dont je me sers en Ultra trail, avec couverture de survie, papier toilette, lampe arrière et avant au cas où je traine en route, alimentation, chambre à air supplémentaire (soit 3 au total pour 0 crevaison !) et capsules hydratation. Ne pas sous-estimer la transpiration lié au sac …
Déroulement
Initialement j’avais prévu de faire ça le 2 Juillet à l’occasion du passage du Tour de France à Nevers. Y aller en vélo, voir le tour passer puis revenir, ça aurait été cool. Mais malheureusement pas possible côté planning entre la seconde injection de vaccin et les injections d’acide hyaluronique dans les genoux à venir la semaine en question. Restait alors ce week-end du 26 Juin et depuis le début de la semaine je guettais fébrilement la météo … D’abord annoncée au beau fixe, puis chaotique avant finalement de revenir correcte mercredi : pluie annoncée en début de journée au départ, mais beau temps sur le centre et un petit vent sud-est qui doit se lever en cours de journée, idéal pour le retour Une fois n’est pas coutume, mais « In Météo France we trust »
Une belle séance de seuil Mercredi (40′ cumulée à 320W, un record perso !) , un À/R au taf jeudi tranquille en guise de récupération (120kms), repos vendredi et départ prévu Samedi vers 5h30 à l’aube pour éviter de rouler dans le noir. Si tout va bien, je dois être de retour avant la nuit …
Départ sous la pluie battante donc, un peu à la bourre vers 5h40. Petit jour gris, mais il ne fait pas froid et normalement cela ne doit pas durer …
Direction le sud à travers les champs et effectivement, arrivé à Chateau-Landon, la pluie fait place au soleil et le temps devient même lourd. Le temps de se découvrir et c’est reparti en maillot court pour la journée. Bientôt Montargis ou je perdrai pas mal de temps J’aurai pas mal jardiné à l’aller, le retour étant plus direct avec l’expérience. En effet même si le parcours était globalement correct, certains choix fait par Strava faisaient soit prendre des sens interdits, ou bien des chemins en gravillons 🤨
Après Montargis, place à un paysage plus sympa avec alternance de forêts et champs jusqu’à Briare. Avec par moment, l’impression d’être dans un sketch de Chevallier et Laspales au milieu du Gatinais et de ses villages aux noms originaux
Après Briare, arrivent rapidement les bords de Loire et la piste cyclable qui la longe
Seul bémol, je termine l’aller complètement déshydraté avec un début de mal de crâne Ne jamais sauter un cimetière ! Ça restera la leçon du jour. Arrivé à Sancerre, je pensai avoir assez d’eau pour finir mais en fait j’étais déjà quasi à sec, et il n’y aucun point d’eau entre Sancerre et Nevers 🥵 4 bidons de 750ml pour 220kms en 7h et quelques, c’est léger !
D’autant que le sac à dos rajoute de la transpiration et qu’avec la pluie des jours précédents, le temps est très lourd Arrivée à Nevers par la route du tour, après un peu plus de 7h de trajet, super bien.
Rapide déjeuner avec Papa et Maman (durant lequel j’engloutis 1,5L de Salvetat …) et il faut repartir histoire d’arriver avant la nuit. En remontant tranquillement, je me dis que si je boucle le retour vers 29kh, ça ferait environ 30 au final et que cela me plairait bien.
Mais c’était sans compter avec le petit vent dans le dos et la (très) légère pente de la Loire : 33kh sur les 100 premiers kils du retour
Plus qu’à remonter la trace tranquillement en profitant, et en voyant les 400 pitons approcher.
Le tout en étant bien du début à la fin, zéro coup de mou, coup de moins bien, lassitude ou manque de vigilance, une sortie comme je les aime. Bref une putain de belle journée, et le pire c’est que j’ai tellement aimé ça que je suis prêt a recommencer 😂
Dernier détail : cela m’a fait sourire à postériori quand j’ai recherché des articles, retour sur des sorties de 400kms à vélo … comme les suivants
- 400km en une journée, le défi est lancé : “« Les 100 derniers kilomètres, psychologiquement, ça va être dur… Je vais m’accrocher ! », confie-t-il.“
- Cyclisme : 400 km ! Quand Lilian Calmejane et Pierre Rolland s’offrent des entraînements records
Je pense que l’effort est à la portée de beaucoup, il n’y a rien d’extraordinaire, mais que les 14h peuvent faire peur. En fait il suffit avant tout selon moi
- d’avoir un minimum d’entrainement quand même il ne faut pas se leurrer, mais 200kms suffisent (à condition d’avoir une endurance bien établie), et augmenter progressivement les distances : être à l’aise sur 160, 200, puis 300 et ensuite allonger
- Etre super confortable sur son vélo ! Indispensable pour profiter et éviter la galère
- Et surtout se faire plaisir, avoir envie, le faire pour soi, pour être dans le flow et juste profiter un max. Perso, j’ai kiffé du début à la fin
Cette année aura finalement été un peu particulière (et elle n’est pas terminée …), mais j’aurai beaucoup appris en 2 ans côté gestion d’effort, nutrition et connaissance de soi. Encore quelques belles sorties à venir cet été avec :
- Une grande balade dans le Morvan le 17 Juillet avec un autre 2EPiste inscrit à Embrun 😉 (j’espère qu’il veut toujours venir 😂). Aura t’il envie de passer les 300 pitons à cette occasion …
- Re-grande balade dans le Morvan la semaine suivante avec un pote inscrit lui aussi à Embrun (210k et 5000 de D+ certainement)
- Personnellement, cela sera surtout pour préparer le tour de stations, en suisse le 7 Aout : Ultrafondo de 242kms pour 8848m de dénivelé. Je ne sais pas si je pourrai retenter un “pur” Everesting cette année, mais cela sera une bonne occasion de faire l’équivalent en D+
- Last but not least, le challenge VTT Morvan de Morvan Oxygène, certainement seconde moitié d’Aout sur une journée (+ nuit) : 200kms pour 5 000m de D+
Avis aux amateurs … et si jamais quelqu’un veut passer les 400k l’an prochain, on remet ça avec plaisir ! En prenant des relais, on doit même pouvoir boucler tranquille 500k en moins de 15h 😉
Quelques chiffres
- 446 pitons
- 1 500 m de D+ (nada quoi )
- 14h17 dont la majorité en position CLM (je pourrai dormir tellement je suis bien posé )
- 1h37 en roue libre soit près de 13h à pédaler !
- 71 988 coups de pédale (je n’avais rien d’autre à faire que compter et mater le paysage)
- 6% de dérive cardiaque sur 14h17 ! Autant dire rien, et cela aurait pu être même mieux sans le sac à dos qui donnait chaud, la désydratation (le cardio est plus haut, le sang étant moins fluide)
- 4,5 bars de pression
- 28, la taille des pneus (maxi confort avec les ENVE 7.8 )
- 9 600 kcal brûlées (l’équivalent de 1kg de graisse, « Comme J’aime » en PLS)
- 3 500 kcal consommées (merci Maman )
- 12 barres Baouw sont mortes au combat, RIP
- 500g de glucides
- 12 bidons de 750ml + 1,5 de Salvetat
- 3 régions et 5 départements traversés
- Last but not least 1 interaction humaine dans la journée (en dehors de mes parents) : une charmante mamie avec qui j’ai tapé le bout de gras dans un cimetière à Sancerre